Le 21ème jour de notre aventure commence tranquillement au Mambo Beach Hotel. Le réveil est doux, et nous profitons de nos dernières heures dans ce cadre paradisiaque. La marée est haute ce matin, l’eau s’est approchée jusqu’au bord du restaurant de l’hôtel. Nous décidons de faire une dernière balade les pieds dans l’eau, avec l’envie de savourer chaque instant. Nono retrouve la balançoire, qui cette fois-ci est partiellement immergée, ce qui la rend encore plus photogénique pour un dernier moment « Insta ».
Après cette promenade relaxante, nous prenons un petit-déjeuner tardif, histoire de partir le ventre plein. Le cadre est toujours aussi agréable, et même si nous devons bientôt quitter l’hôtel, nous ne sommes pas pressés. Vers 11h30, le chauffeur de l’hôtel, toujours aussi sympathique, est à nouveau à notre disposition pour nous déposer au port de Sampalan. Il nous attend avec son sourire habituel, prêt pour ce dernier trajet sur Nusa Penida. Nous allons quitter cet endroit avec beaucoup de beaux souvenirs.
Direction le port de Sampalan, où nous devons prendre nos pass pour le speed boat réservé à 13h. L’organisation est fluide, et nous récupérons nos pass sans souci. Avec encore un peu de temps avant l’embarquement, nous décidons de partir à la découverte des environs.
Sampalan Market
La première chose qui nous interpelle est le street art vibrant qui égaye les murs alentours. Les œuvres, colorées et créatives, donnent un charme particulier à ce coin du port. Après quelques photos, nous continuons notre balade et tombons sur un petit marché local, installé sous un grand hall. L’ambiance y est paisible, presque endormie. Les vendeurs, tranquilles derrière leurs étals, semblent habitués au rythme lent de la journée. Quelques stands proposent des fruits frais, des épices, et de l’artisanat local.
C’est une halte agréable, simple, qui nous permet de prendre une dernière bouffée de la culture de Nusa Penida avant notre départ. Nous flânons un peu, profitant du calme, tout en nous imprégnant des dernières images de cette île si belle et authentique.
Nous repartirons avec quelques piments locaux, de l’encens et aussi des bananes et mangue séché à dégusté sans modération. Ici les prix sont en mode local et défis toute concurrence.
Départ de Nusa Penida
Il est l’heure de retourner à l’embarcadère, et comme souvent, le bateau de la compagnie est chargé à pleine capacité. Nous montons à bord en faisant partie des derniers passagers, ce qui nous conduit à nous installer à l’arrière, dans la partie extérieure. C’est une décision stratégique, car être à l’air libre peut nous éviter les désagréments du mal de mer, surtout avec un trajet plus long jusqu’à Sanur.
Le voyage commence par une première étape de 15 minutes, où nous faisons un arrêt rapide à Toyapakeh, à l’extrémité de Nusa Penida, pour embarquer quelques passagers supplémentaires. Puis, c’est parti pour les 40 minutes de traversée vers Sanur. Le bateau fend les vagues avec énergie, et notre position à l’arrière nous permet de profiter de l’air frais et de la vue sans ressentir trop de secousses, mais le côté choisis nous épargnera pas de grosse vague et nous ressortirons mouillé de la tête au pied, seul Nono sera épargné.
À l’approche de Sanur, nous sommes accueillis par un spectacle magnifique. Le port, baigné par une eau limpide, semble presque irréel tant il est beau. Comme pour nous souhaiter la bienvenue, des poissons curieux nagent près du quai, intrigués par notre débarquement. C’est une arrivée en douceur, presque féerique, après ces quelques jours intenses sur Nusa Penida.
Nous voilà de retour sur Bali, marquant l’avant-dernier jour de notre aventure. Le sentiment est étrange, mélange d’excitation et de nostalgie, car demain, ce voyage extraordinaire touchera à sa fin.
Sanur
À la sortie du port de Sanur, nous étions face à deux options : répondre aux sollicitations des taxis locaux pour un trajet rapide jusqu’à notre villa ou opter pour une marche à pied, malgré la distance. Après réflexion, l’idée de profiter une dernière fois des paysages de Bali nous a convaincus de choisir la marche, bien que le trajet fasse tout de même 6,5 km avec nos sacs bien chargés de 14 kg sur le dos.
Sanur est connue pour sa longue plage bordée d’un chemin piéton. Ce sentier traverse des hôtels chics, des restaurants pittoresques, et de petits commerces locaux. Ce qui nous a le plus surpris, ce sont les stands de massage improvisés en plein air sur la plage. Tout au long du parcours, les masseurs vous sollicitent gentiment, ajoutant une touche unique à cette promenade balinaise.
Entre la vue sur la baie, les pauses gourmandes pour goûter aux spécialités locales, les écureuils voleurs et les stands de massage improvisés sur la plage, cette marche s’est avérée être une aventure agréable.
En chemin, vous avez même eu l’occasion de revoir un centre de protection des tortues, où des spécimens impressionnants étaient prêts à retourner à l’océan.
La marche s’est avérée être une belle aventure.
Bien sûr, vers la fin, nos jambes se sont faites plus lourdes et les sacs plus pesants, mais l’expérience valait largement l’effort.
Natah Bale Villa
Nous voilà enfin arrivés à la Natah Bale Villa après cette longue marche sous le soleil balinais, et je dois dire que c’était un vrai soulagement de poser nos sacs ! Il est 17 heures, et malgré la fatigue, l’excitation est toujours là. Dès que nous passons l’entrée, un grand porche ouvert, le cadre paisible nous saute aux yeux : un grand parc verdoyant, niché en plein cœur de Sanur, loin de l’agitation. Le gérant nous accueille chaleureusement dans son bureau, lui aussi ouvert sur le parc, et nous conduit à notre villa.
La villa est un petit paradis : deux bâtiments distincts, chacun avec une chambre spacieuse et une salle de bain immense, et cerise sur le gâteau, des douches en extérieur, offrant une petite touche d’aventure à notre confort. Autour des bassins décoratifs, il y a aussi un espace cuisine en plein air et un grand lit sous moustiquaire, parfait pour se relaxer à la nuit tombée. Le tout est entouré de nature, un véritable écrin de sérénité.
Le moment est venu de se rafraîchir et de profiter du cadre, de la piscine centrale partagée avec seulement deux ou trois autres villas. Un vrai moment de détente avant notre dernier jour ici.
Sanur, c’est vraiment un autre visage de Bali, presque à l’opposé de l’effervescence que l’on peut ressentir dans des lieux comme Ubud. Il y a ici une ambiance plus calme, presque apaisante. Cette ville côtière est moins bondée, avec une atmosphère familiale et sereine, parfaite pour décompresser.
En fin de journée, avec le coucher du soleil, la lumière sur la baie devient magique, projetant des reflets dorés sur l’eau. Les pêcheurs locaux reviennent sur la plage avec leurs bateaux colorés, et les petits marchés commencent à s’animer.
Nous avons donc flâné entre les petites boutiques d’artisanat, profitant de ces derniers moments pour faire quelques emplettes. Entre les sarongs, les bijoux faits main, et les souvenirs en bois sculpté, difficile de ne pas vouloir remplir chaque petit espace restant dans nos sacs. Ici, les prix sont plus doux qu’ailleurs, et les sourires des commerçants vous invitent à discuter un peu, à découvrir l’histoire derrière chaque objet.
Nous finirons la soirée dans un superbe petit warung le Beach Breeze, une ambiance au top, la serveuse le patron chante et danse. Le repas y sera excellent, une adresse à conseillé à quelques pas de Natah Bale villa que nous rejoindrons pour notre dernière nuit sur Bali.
La soirée se termine de la manière la plus reposante qui soit. Après une longue journée de découvertes et de déambulations, rien de mieux qu’une bonne douche en plein air pour se rafraîchir. L’originalité de cet endroit ne cesse de nous surprendre, car même dans un moment aussi simple, nous avons un petit compagnon inattendu. Un petit crapaud curieux semble apprécier la fraîcheur de l’eau autant que nous. C’est le genre de détail qui rappelle que nous sommes encore en plein cœur de la nature balinaise.
Une fois tout propres, nous décidons de conclure la soirée en profitant des grands lits extérieurs de la villa, enveloppés sous une grande moustiquaire. C’est là, confortablement installés, que nous sortons notre dernier petit plaisir du jour : une pâtisserie française, achetée un peu plus tôt dans la soirée. La simple vue de cette pâtisserie nous fait instantanément voyager à nouveau, mais cette fois, vers les souvenirs sucrés de chez nous.
Peut-être est-ce une façon inconsciente de commencer la réadaptation, un doux rappel que nos aventures touchent à leur fin. Demain, nous reprendrons l’avion, emportant avec nous une multitude de souvenirs et d’émotions. Mais pour l’heure, nous savourons cet instant suspendu, entre la chaleur de Bali et le réconfort d’un goût bien connu, en terminant la soirée par un jeu tranquille, sous les étoiles, bercés par la douceur de la nuit tropicale.