Jour 8 : Le Nord – Myvatn

Jour 8 : Le Nord – Myvatn

Vapeurs de soufre, ascension volcanique et saveurs locales

Après notre retour tardif de l’excursion aux baleines et dauphins la veille – il devait être minuit passé quand nous avons rejoint le camping 66° Nord – nous nous offrons un réveil tranquille. Ici, même à 00h30, la lumière du jour persiste, et dès 4h, le soleil refait surface. Les nuits sont donc courtes… mais l’Islande compense par ses journées interminables.

Nous quittons notre campement en direction de Húsavík, que nous traversons rapidement, puis descendons vers la région du lac Mývatn, à une soixantaine de kilomètres de là. C’est une zone où la nature semble concentrer toutes ses curiosités : volcans, champs de lave, sources chaudes et paysages lunaires.

Notre première halte se fait à Hverir, au pied de la montagne Námafjall. Ici, la terre respire, fume, bouillonne. Le sol se pare de teintes jaunes, ocres et rouilles, contrastant avec le bleu du ciel. Les fumerolles sifflent, les mares de boue éclatent en petites bulles… et l’odeur de soufre, elle, ne pardonne pas : œufs pourris puissance mille. Nous déambulons parmi ces paysages presque extra-terrestres, fascinés.

Avant de poursuivre vers notre prochaine étape, nous faisons une pause insolite : une douche chaude en pleine nature. Une source d’eau thermale coule ici… sans jamais s’arrêter, à la température parfaite. L’endroit est désert, on en profite pleinement. Un instant hors du temps.

Nous partons ensuite gravir le cratère Krafla/Víti. Un sentier nous mène au bord de son lac d’un bleu éclatant, et de là-haut, la vue sur la vallée est saisissante. On y aperçoit notamment l’usine géothermique qui capte la vapeur du sous-sol – ressource précieuse en Islande.

Redescente vers le lac Mývatn. Sur la route 848, nous rejoignons le Vogafjós Farm Resort pour le déjeuner. De l’extérieur, c’est une ferme, mais à l’intérieur… un restaurant élégant, décor soigné, accueil chaleureux. Depuis la salle, une grande baie vitrée donne sur l’étable, avec ses jeunes veaux. Les plats – viande et poisson locaux – sont aussi beaux que bons. Une pause gastronomique qui change des burgers et pizzas habituels, certes un peu chère, mais vraiment mémorable.

À quelques minutes de là, nous visitons la grotte Grjótagjá. Petite, mais magique. On y descend entre les roches, et au creux, un bassin d’eau chaude d’un bleu profond. L’endroit est très touristique, mais son charme reste intact.

Nous reprenons la route vers Dimmuborgir, champ de lave aux formations étranges, lié à la légende des 13 Pères Noël islandais. De là, nous prolongeons la randonnée jusqu’au pied du volcan Hverfjall. Et là… pas de détour, l’ascension se fait tout droit. Entre sable noir meuble et cailloux instables, chaque pas semble reculer. 300 à 400 mètres de dénivelé plus tard, l’effort est récompensé : panorama sur le lac et toute la vallée, avec la possibilité de faire le tour complet du cratère. La descente, raide et glissante, se fait par le même chemin – jambes en feu garanties.

En fin d’après-midi, nous poursuivons la boucle autour du lac, admirant ses reflets changeants, avant de reprendre la route n°1. Nous faisons un arrêt à Goðafoss, la « cascade des dieux », large et puissante, facilement accessible. 

Puis, juste avant le tunnel à péage d’Akureyri,  nous bifurquons sur une petite route pour rejoindre un camping calme sur la 833. C’est là que nous passerons la nuit, prêts pour de nouvelles découvertes.

Une journée riche, mêlant paysages surréalistes, défi sportif, gastronomie et nature brute… exactement ce qu’on aime en Islande.

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