Jour 7 : De L’Est au Nord – Husavik

Jour 7 : De L’Est au Nord – Husavik

Entre canyon majestueux et rencontre avec les géants des mers

Ce matin, nous nous réveillons dans notre charmant camping près de Fellabær, au bord d’un lac. Un cadre paisible, bien équipé – sûrement l’un des meilleurs que nous ayons connus jusqu’ici – mais aussi un peu plus cher. Avant de reprendre la route, on en profite pour faire toutes les vidanges et les pleins du van.

Direction le canyon de Stuðlagil, à un peu plus d’une heure de route. Pour moi, c’est tout simplement l’un des plus beaux canyons que nous ayons vus. Les colonnes de basalte qui s’alignent de chaque côté rappellent à la fois d’autres paysages islandais déjà admirés, mais aussi la célèbre Chaussée des Géants que nous avions découverte lors de notre road trip en Irlande.

Il faut savoir qu’il existe deux accès :

  • Côté Ouest, l’accès principal, avec passerelles et vue d’en haut, mais beaucoup de marches.

  • Côté Est, celui que nous vous conseillons absolument : une marche plate d’environ 45 minutes, qui vous mène non seulement au sommet du canyon, mais aussi directement au bord de la rivière.

 

Nous choisissons donc l’Est et ne regrettons pas une seconde. Quelques plans de drone pour immortaliser la vue d’ensemble, puis nous descendons sur les roches jusqu’à toucher l’eau, comme happés par ces immenses parois de pierre. Il y a un peu de monde, mais largement de quoi profiter de clichés sans personne dessus.

Sur le chemin du retour, nous faisons halte à un joli petit pont de fer, juste avant le canyon. Nous nous installons pour déjeuner, entourés de champs fraîchement coupés où les fermiers emballent les bottes de foin. Un vrai ballet de machines agricoles qui nous captive presque autant que la vue.

L’après-midi, cap au nord. Après 1h40 de route, nous arrivons à Dettifoss, la cascade au débit le plus puissant d’Islande. Nous avions omis d’enfiler nos pantalons imperméables… erreur ! Entre le vent qui décoiffe et la brume qui vous trempe littéralement, inutile d’espérer ressortir sec. Mais l’expérience est unique, avec même quelques arcs-en-ciel formés au-dessus des chutes. Nous explorons aussi la petite cascade en amont, tout aussi charmante.

Nous reprenons la route 862 pour rejoindre le parc d’Ásbyrgi. Pas de randonnée pour nous cette fois-ci, juste un passage au Visitor Center et un rapide coup d’œil à la boutique – avec un clin d’œil aux fameux caleçons en laine que nous ne tenterons pas !

En fin d’après-midi, direction Húsavík, la capitale islandaise de l’observation des baleines. Mais avant, nous repérons notre spot pour la nuit : le camping 66.12, situé sur le cercle polaire arctique. Nous savons que nous pourrons y revenir tard sans problème.

Après un ravitaillement express au supermarché, nous rejoignons notre opérateur pour une sortie en mer en speedboat. Combinaisons chaudes, gants, bonnet… tout est prêt.

À peine cinq minutes après le départ, un groupe de dauphins blancs joue déjà avec la coque de notre bateau. Magique.

Nous apercevons ensuite un hyperoodon boréal, une petite baleine rare à observer. Trois individus qui remontent régulièrement à la surface avant de disparaître dans les profondeurs pour de longues apnées. Puis, une baleine à bosse nous offre quelques apparitions furtives.

En route vers l’île aux macareux, nous traversons un superbe coucher de soleil. La mer se teinte d’orange, et de nouveau, un groupe de dauphins vient danser à nos côtés, effectuant quelques sauts dans la lumière déclinante. Nous préférons savourer ce moment plutôt que de nous approcher trop des falaises.

Retour au port vers 23h, des étoiles plein les yeux. Le camping, face à la mer, sera notre refuge pour la nuit, même si l’accueil est plus sommaire, l’eau froide aux douches et la propreté relative. Ce sera notre moins bonne expérience de camping en Islande… mais ce soir-là, ce n’est pas ce dont nous nous souviendrons.

Car cette journée, elle, restera gravée comme l’une des plus belles : un canyon inoubliable, la puissance d’une cascade mythique, et la rencontre avec les géants et les danseurs des océans.

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