Jour 4 : Côte Sud – Vik

Jour 4 : Côte Sud – Vik

🧊 Glace, falaises et sable noir : l’Islande en version brute

Ce matin, on prend notre temps. Pas de réveil trop matinal ni de départ en trombe. On profite d’un bon petit-déj bien complet dans le van – œufs brouillés, bacon, tartines, café chaud – l’occasion de  consolider notre organisation à bord. Avec un peu d’entraînement, le van devient vraiment notre petit cocon mobile. On commence à bien maîtriser l’art du rangement façon Tetris !

🏔️ Rendez-vous sur le glacier : rencontre avec Sólheimajökull

Vers 11h15, nous mettons le cap sur Sólheimajökull, un bras glaciaire du Mýrdalsjökull, dont le nom signifie littéralement « glacier de la montagne du soleil ». Sólheimajökull est à la fois glacier, volcan et montagne, un parfait résumé de la géographie islandaise.

Nous avons rendez-vous avec l’équipe de Troll.is pour une excursion guidée sur la glace. Sur place, tout commence dans un vieux bus transformé en local d’équipement. C’est là que nous faisons la connaissance de Maria, notre guide du jour, une Espagnole installée en Islande depuis deux ans.

Nous ne sommes que 5 personnes dans le groupe, ce qui est parfait pour une expérience plus intime. On s’équipe : crampons, piolet, casque, harnais… et c’est parti pour 3 heures d’aventure sur le glacier.

❄️ Marcher sur la glace, comprendre son rythme

L’accès au glacier se fait en traversant une moraine noire, entre sable volcanique et dunes sculptées. Puis viennent les premiers pas en crampons sur la glace : hésitants au début, mais grâce aux conseils de Maria, on prend rapidement confiance.

Elle nous guide à travers les crevasses, les moulins glaciaires (ces trous profonds creusés par l’eau fondue), et nous explique l’évolution du glacier, sa fonte rapide, les marques visibles sur les parois qui témoignent d’un recul impressionnant – plusieurs dizaines de mètres en quelques années. Un rappel saisissant des effets du changement climatique, même si Maria nous parle aussi du cycle naturel de la Terre.

Nous savourons pleinement ces 3 heures sur la glace, fascinés par cette matière vivante qui craque, ruisselle, respire presque sous nos pas.

Retour au bus, chocolat chaud, barres de céréales, rinçage du matériel… puis il est temps de reprendre la route, direction la côte.

🌊 Dyrhólaey : entre falaises et macareux

Notre prochaine halte : Dyrhólaey, une grande arche naturelle de basalte qui rappelle un peu celle d’Étretat, mais en version islandaise, avec en toile de fond l’Atlantique et les plages de sable noir.

Nous choisissons de grimper sur la partie haute de la falaise, malgré la pluie et le vent bien présents ce jour-là. Mais quelle surprise là-haut ! Des macareux par centaines, ces petits oiseaux au bec coloré, attendent sur les corniches. Certains nous laissent approcher à moins de 20 cm, d’autres fixent nos objectifs comme de vrais mannequins. Ils sont drôles, vifs, maladroits à l’atterrissage : un vrai spectacle à ciel ouvert.

Et alors que l’on scrute l’horizon depuis le phare, une baleine (ou peut-être un orqale, difficile à dire) nous offre un saut majestueux au large. Un moment magique et inattendu.

🌪️ Reynisfjara : la plage noire et les orgues basaltiques

Nous descendons ensuite vers l’autre versant de Dyrhólaey, pour rejoindre Reynisfjara, la célèbre plage de sable noir. Le vent redouble, la pluie aussi, mais ça ne nous arrête pas. Le décor est époustouflant : de grandes orgues basaltiques forment une grotte à l’allure presque gothique. Les vagues puissantes de l’Atlantique viennent s’écraser avec fracas. Les rochers de Reynisdrangar, plantés dans l’eau comme des statues, ajoutent à cette ambiance dramatique.

On prend quelques photos (rapides !), et on file se réchauffer à Vik, petite ville de la côte sud.

🛒 Vik : ravitaillement et jolies églises

À Vik, nous faisons le plein de carburant et un arrêt au supermarché. Ici vous avez la possibilité de visiter le Lava Show, mais avec la grosse matinée sur le glacier, le timing est un peu serré. Et puis, entre nous, après avoir vu un vrai volcan en éruption il y a quelques jours, un spectacle de lave artificiel… on peut s’en passer.

On profite tout de même de la vue sur l’église rouge et blanche perchée sur la colline, l’une des images emblématiques d’Islande. Elle surplombe la ville avec élégance. Nous en avons découverte aussi une autre, plus discrète prêt de Reynisfjara, mais tout aussi charmante.

🌌 Fin du 3ᵉ jour – Entre brume, mousse et chaleur retrouvée

Notre journée bien remplie touche doucement à sa fin, mais avant de rejoindre notre camping pour la nuit, nous avions prévu une dernière halte : le canyon de Fjaðrárgljúfur (oui, c’est imprononçable – même pour Google Maps). Ce joyau géologique, connu pour ses falaises abruptes et son étroite rivière serpentine, promettait une belle balade. Malheureusement, à notre arrivée, un brouillard épais avait englouti tout le paysage. Nous avons quand même tenté d’accéder au parking, dans l’espoir d’une éclaircie. Mais non : on ne voyait absolument rien. Et soyons honnêtes, marcher une heure ou plus dans un nuage pour ne rien voir du tout… ce n’était pas très tentant. On se promet d’y revenir un jour. Peut-être.

Sur le chemin du retour vers la route numéro 1, nous nous rappelons avoir aperçu, quelques centaines de mètres plus tôt, un point de vue sur les champs de lave d’Eldhraun, recouverts d’une mousse verte épaisse et moelleuse, presque surnaturelle. On décide de s’y arrêter pour faire quelques clichés. Malgré la météo changeante, le lieu dégage une ambiance mystique, comme hors du temps.

Nous rejoignons ensuite un petit camping en ville (le nom nous échappe, mais l’endroit nous a marqué). C’est notre premier camping aux installations modernes : tout est propre, spacieux, bien organisé… presque luxueux pour des campeurs ! 😄

La soirée se poursuit dans un petit restaurant rapide à l’entrée de la ville, où l’on déguste des pâtes et de bonnes pizzas bien chaudes. Rien de typiquement islandais, mais après une journée dans le froid et l’humidité, c’était exactement ce qu’il nous fallait.

Un dernier passage aux douches  du camping (payante ce soir car en Islande, il faut parfois ajouter quelques pièces pour une bonne douche chaude, contrainte quoi que … car cela permet de fludifier aussi l’occupation des douches). Puis nous retrouvons notre van pour une nuit bien méritée.

Demain, une nouvelle étape islandaise nous attend… avec, on l’espère, un peu plus de soleil et un peu moins de brouillard !

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